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Amitiés Tissées présente en collaboration avec
le salon L'Aiguille en Fête

Meisen

- le kimono au temps de la modernisation du Japon

collection Haruko Watanabe, Tokyo

■ Paris

Du 6 au 9 février 2014

Parc des Expositions
Porte de Versailles

1 place de la Porte de Versailles 75015 Paris

Meisen
Meisen est tissé en armure toile avec des fils en soie préalablement teints. A l’origine, c’était un tissu à rayures résistant que l’on fabriquait en utilisant les fils de soie de qualité inférieure pour fils de trame,* et était destiné à la confection des kimonos de tous les jours des habitants de la région de Chichibu connue pour sa sériciculture. * Futori,Futo-ori ou Futoginu.
A l’ère Meiji (1868-1912), la mode des kimonos à rayures met ce tissu en avant et les kimonos confectionnés avec ce tissu appelés « Shima-Meisen (Meisen à rayures)» sont portés par des femmes habitant à Tokyo et ses alentours. A l’ère Taisho (1912-1926), l’Ikat japonais « Kasuri-Meisen » devient à la mode, on commence à le fabriquer même au nord-ouest de la capitale : Isezaki et Chichibu parmi d’autres.
Au milieu de l’ère Taisho, l’invention de la technique de tissage « Hogushi-ori » transforme la production de Meisen. Cette technique, équivalente à celle du tissage « chiné », consiste à teindre les motifs sur les tissus où les fils de trame sont mis provisoirement pour fixer les fils de chaîne. Une fois teints, les fils de trame provisoires sont retirés et remplacés par les fils définitifs. Elle a permis la production plus efficace des tissus à motifs complexes et aux couleurs diverses. C’est également à cette époque que commence l’utilisation des teintures chimiques.
En même temps que l’innovation technique, la culture occidentale arrive et le pays connait la modernisation culturelle à la fin de l’ère Taisho et au début de l’ère Showa (1926-1989). Inspiré des tissus occidentaux, le tissu « Moyô Meisen (Meisen à motifs) » devient très à la mode. Moderne, audacieux et aux couleurs vives, il mêle des motifs avec les lignes en courbe sous influence de l’art nouveau (Taisho) et des motifs géométriques sous celle de l’art déco (Showa) .
Au début de l’ère Showa, à Chichibu en pleine prospérité, l’innovation continue : le design est confié aux étudiants de l’école des Beaux-Arts de Tokyo, il y a des échanges avec les dessinateurs français, et des teintures apportées d’Allemagne sont utilisées. Les motifs de Meisen de cette époque sont d’une qualité artistique remarquable.


The silk textile woven of second grade silk threads with burls or threads spun from two cocoons were called "futori" « Futo-ori » or « Futoginu » ( thick weaving ) which had been woven in many regions in Japan since mid Edo period.
It was named "meisen" in early Meiji period and the production of the meisen textile surged especially in the mountainous north Kanto district which had been producing "futori".
The meisen textile most flourished in late Meiji, Taisho and early to mid Showa period. The meisen kimono became popular among girl students in early 20th century and it was ardently welcomed by young women as a casual and fashionable kimono later. Its design and technique of weaving were highly developed in those days. However, the meisen kimono rapidly went declining after 1950s because of the westernizing of life-style and the change in the fashion of the people.
The design and the pattern of the meisen textile were rather simple in the early stage such as stripes ( shima ), cross ikat ( juji kasuri ) or plume ikat ( yagasuri ) until late Meiji and Taisho period. After new weaving technique was invented and the chemical dye was developed, the more colorful and bold design meisen textile was produced. It is said there were competitions of the design among weavers. The designers applied the designs which were influenced by western art movements in 1920s and later.

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